Ne pas assurer son bateau peut coûter extrêmement cher. La compagnie d’assurance prendra en charge le coût des événements survenus et indemnisera les diverses parties. Sans évoquer les pires des drames, assurer son bateau, c’est, aussi, faire preuve d’une certaine responsabilité vis-à-vis des autres usagers.
Les différences qui existent entre les garanties selon les compagnies, les montants des primes (la cotisation pour assurer son bateau) et le jargon de l’assurance sont des casse-têtes pour nombre de plaisanciers.
Savoir ce qui est assuré et dans quelles conditions permet de mieux comprendre sa prime et d’appréhender le niveau correct de couverture et de protection proposées par la compagnie concernée.
— Quels accidents ?
Pour l’année 2020, le Système National d’Observation de la Sécurité des Activités Nautiques (SNOSAN) rapporte que les CROSS ont été engagés à 8 635 reprises. Ces engagements concernent sans discernement les plaisanciers, les plongeurs ou les activités professionnelles. C’est ainsi, chaque jour, plus de 20 mises en action des autorités (avec ou sans intervention) pour des personnes en danger en mer qui sont gérées par les CROSS.
Se rapprochant de ces chiffres, le constat est que 1 786 de ces actions concernaient des voiliers, 3 017 concernaient des bateaux à moteur de plaisance. C’est ainsi près de 50 % de ces interventions qui concernaient des activités de loisir. La majorité de ces accidents aura occasionné une action de l’assureur avec des coûts parfois considérables (une heure de remorquage coûte en moyenne 400 €).
Sur l’ensemble de ces mises en œuvre de moyens, 2 356 sont dues à des avaries de propulsion, 651 à des ruptures de mouillage et 636 sont des échouements. De là à dire qu’elles étaient toutes prévisibles ou évitables, il n’y a qu’un pas. Et d’ailleurs, peu importe. Du moment qu’elles ne sont pas volontaires et qu’il s’agit d’accidents réels, elles entrent dans le cadre de l’assurance de son bateau.
— Quelle est la formule adéquate d’assurance pour son bateau ?
Parmi ces actions, heureusement, peu (moins de 200) ont connu une issue fatale. L’assurance couvre, dans ces cas exceptionnels de décès en mer, la recherche du disparu, le rapatriement de sa dépouille et l’ensemble des frais inhérents à ce décès. Le bateau, ensuite, sera à renflouer, à remettre en état. Et la famille du plaisancier sera à protéger.
La plupart des sinistres sont sans gravité physique, mais nécessitent des réparations. Depuis le remplacement d’une embase jusqu’au changement d’un mât, l’assurance pourra compenser ces frais, dans les limites de vos garanties d’une part, de la formule choisie d’autre part.
— Quelles garanties pour une assurance plaisance ?
La garantie minimale, responsabilité civile, assure les dommages causés aux tiers (aux bateaux d’autres propriétaires, aux ouvrages de ports …). Ces dommages peuvent être corporels ou matériels. Cette garantie compense les frais de retirement, d’assistance, de sauvetage et de défense recours.
La garantie la plus étendue, perte et avaries, couvre, elle, en charge la perte totale du bateau et les avaries qui pourraient survenir. Elle concerne aussi les incendies, les dommages, le vol … Bref, tout ce qui pourrait arriver de mal à un bateau, depuis un acte de vandalisme jusqu’à la collision avec une bille de bois.
Certaines options “accessoires” peuvent s’ajouter à votre contrat initial. Il s’agit, notamment, de l’assistance aux personnes et au bateau (à ne pas confondre avec le sauvetage, assuré par la SNSM) qui permettra, selon les cas, de poursuivre son voyage (envoi d’un skipper), d’être hébergé ou ramené à domicile.
La protection juridique vous viendra en aide en cas de litige découlant de l’achat, de la vente, de l’entretien, d’une réparation ou de la manutention de votre bateau.
Enfin, l’individuelle marine versera un capital ou une rente, selon les options souscrites, en cas d’accident subi par l’assuré lorsqu’il est à bord du bateau pour lequel a été souscrite cette assurance.
— Ne pas assurer son bateau, pourquoi est-ce une mauvaise idée ?
Si l’idée de ne pas s’assurer ne vient que rarement à l’esprit des plaisanciers, c’est, parce que le risque d’accident, d’avarie ou même de panne est réel sur un bateau. Et, mis en exergue avec le nombre modeste de sorties que nous réalisons chaque année, il serait dommage de ne pas profiter de son bateau simplement juste car on n’a pas voulu souscrire de contrat d’assurance plaisance.
L’assurance représente un acte de protection pour soi et ses biens, c’est aussi un acte solidaire qui permet à la communauté nautique dans son ensemble de naviguer sereine !